Dans le cadre d’un projet de recherches sur les traitements sanitaires, curatifs et préventifs, par application d’insecticides chimiques, mené par le laboratoire d’entomologie du CICRP et réunissant biologiste, chimiste (université d’Avignon et des Pays de Vaucluse) et conservateur-restaurateur indépendant, nous vous soumettons cette enquête rapide, qui a pour objectif d’adapter au mieux ce projet aux pratiques et attentes des conservateurs-restaurateurs des biens culturels, et applicateurs de traitements sanitaires.
L’application de produits insecticides chimiques pour les biens patrimoniaux infestés, ou sensibles aux agents biologiques de dégradation, est une pratique couramment employée et la seule solution envisageable dans certains cas (biens patrimoniaux hors musées notamment, mobiliers ou immeubles, dont les environnements de conservation sont favorables aux développements biologiques– type églises, châteaux, monuments – et difficilement améliorables). Ils peuvent être utilisés dans la perspective d’une action curative et préventive à la fois, ou bien comme traitement préventif en complément de traitements par privation d’air (anoxies statique et dynamique, fumigations, congélation, chaleur, rayonnement gamma). Ces cas se présentent régulièrement et l’application de ces produits s’avère indispensable, afin d’assurer une conservation correcte de ces biens dans leur contexte. Or les produits proposés sont formulés par l’industrie et leur efficacité garantie par des préconisations ne correspondant pas aux pratiques et à l’éthique de la conservation-restauration (buchâge, décapage). Les produits sont donc appliqués sans ces actions préalables, et leur composition chimique relève du secret industriel.
La présente recherche a donc pour objectifs de connaitre davantage ces produits et leurs composants, leurs effets possibles sur les matériaux du patrimoine pouvant être liés aux matériaux à traiter (vernis, colles, polychromies, cires, textiles, dorures…) et sur l’efficacité de ces produits lorsque les actions de bûchage et de décapage ne sont pas effectuées (notamment pour les biens dont aucune surface brute de bois n’est accessible).
Les essais qui seront menés et les interprétations qui en découleront auront pour objectif de dégager des données qui pourront aider les conservateurs-restaurateurs et applicateurs dans les choix de produits et de modes d’application en fonction des cas rencontrés.
Cette enquête est totalement anonyme et nous ne recevrons pas les noms ou coordonnées correspondant aux réponses données. Nous vous invitons donc à la compléter avec la plus grande liberté de pensée!